L'histoire :
Selena Kyle sort d'une convalescence suite à ses déboires avec Jason Todd et surtout Silence, ce dernier lui ayant littéralement brisé le cœur. De son coté, Poison Ivy aimerait retrouver un peu d'humanité et se fondre davantage dans la société. Harley Quinn, elle, est aussi un peu esseulée, après la mort présupposée de son « poussin » le Joker. Toutes les trois vont se retrouver à squatter l'appartement d'Edward Nigma , alias le Sphinx, drogué par la belle rousse Ivy, avant d'opter pour une colocation dans le splendide refuge abandonné pour chats et chiens de Gotham. Dans un premier temps, elles vont devoir éviter le piège tendu par Bruce Wayne, en fait Silence. Puis, le Joker, ou celui qui se fait passer pour lui, revient avec ses joujoux d'antan pour liquider sa principale chérie/rivale. A chaque fois, le trio n'est pas de trop pour déjouer les pièges et s'en sortir indemne...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
10 épisodes, dix chapitres intelligents datant de 2009, mettant en scène trois des plus séduisantes héroïnes de l'univers DC. Cela aurait pu sonner creux, et devenir rapidement indigeste. D'autant plus que l'actualité brulante du Blockbuster Birds of Prey au cinéma, mettant en avant Harley Quinn, flanquée de trois autres copines d'action, pourrait faire craindre une adaptation. Mais ce n’est pas vraiment le cas, car ces protagonistes de papier ne sont pas les mêmes et proposent de réels atouts. Déjà engagé dans des récits de qualité à l’époque, (Paul Dini Présente , chez Urban), et sortant d’un bon chapitre faisant se confronter Batman, Catwoman et Silence, l’auteur s’est montré particulièrement à la hauteur pour délivrer une suite avec des épisodes tous plus touchants et intelligents les uns que les autres, le tout s’enchainant et proposant un recueil équilibré et homogène. Nouveaux venus, tels BoneBlaster dans le premier, anciens personnages ramenés au devant, caractères des héroïnes analysés, faiblesses utilisées pour la trame, même le personnage du Sphinx, ici dans un tempérament d’enquêteur tout à fait abordable, rappelant La Question, vieille connaissance DC, fait mouche. Dire que les scénarios sont au top sans évoquer les planches magnifiques de l’espagnol Guillem March, serait injuste. Celles mettant en scène Gaggy sont ainsi particulièrement savoureuses, tout comme celles de Vengeance verte , où il assure aussi le scénario, et même si David Lopez, sur Affaire de fêtes ne démérite pas. Un pur bonheur graphique, même pas diminué lorsqu Andres « Ninjak » Guinaldo prend les pinceaux sur la dernière histoire. Gothams Sirens : un condensé d'action DC comics daté 2009, mais l'un des meilleurs recueils DC pour bien débuter 2020.