L'histoire :
Les rêves de John Constantine sont particulièrement torturés ces derniers temps, il y voit notamment des corps de femme surmontés d'une tête de lionne. En ce moment, John squatte à droite à gauche et alors qu'il prend le train menant à la ville, il observe une femme portant le niqab. Celle-ci dégage quelque chose, une odeur un peu spéciale et qui intrigue ce professionnel du surnaturel. Plus tard, il respire à nouveau le fumet et choisit de le suivre. Il revoie la femme rentrer à l'intérieur du musée. Alors qu'il est proche d'elle, une bombe explose. John saisit la femme et court avec elle. Son apparence ne peut que la rendre suspecte aux yeux des autorités. Celle-ci confie à John qu'elle vient d'Irak pour étudier mais alors qu'elle lui offre un thé, Constantine s'écroule. Il reprend conscience dans un lit avec les brigades d'intervention de la police autour de lui. Lors de son interrogatoire, on offre à John une mission. Il doit se rendre en Irak pour élucider le cas d'un individu, qui depuis son arrestation, provoque de bien étranges phénomènes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si John Constantine a été créé par Alan Moore dans les pages de Swamp Thing, c'est Jamie Delano qui fut le premier à donner ses lettres de noblesse à cet enquêteur du paranormal. Après plusieurs épisodes, le scénariste a passé la main à Garth Ennis puis ce dernier à d'autres. Cet album est donc un événement pour tous les fans, car il est écrit par l'auteur original ! Jamie Delano a écrit une histoire pour le moins dépaysante où John se rend en Irak. Bien sûr, là-bas, il va y avoir de la magie et des démons, sinon à quoi bon ! Si le récit est agréable, on notera quelques défauts, comme un début un peu lent et des rebondissements qui pèchent parfois par un certain classicisme pour les fans. Pas déplaisant mais pas le meilleur scénario jamais écrit par Delano. Le principal point positif est l'aspect dépaysant du décorum dans lequel se déroule cette aventure. Le trop rare Jock s'occupe des dessins dans son style habituel. Son trait épuré et stylisé comblera les amateurs. Les couleurs de Lee Loughridge alternent les teintes lumineuses et vives avec d'autres beaucoup plus spectrales. Un second volet moins flamboyant pour cette série mais qui mérite cependant des égards si on apprécie l'une des séries phares du label Vertigo.