L'histoire :
Le multivers s'effondre inexorablement et les membres de la Ligue de Justice décident alors de faire appel à un être aux pouvoirs qui dépassent l'entendement. Leur stratégie est d'emprisonner Mr Mxyzptlk, un étrange et dangereux Diablotin, afin de faire appel à ses talents de voyageur dimensionnel et ainsi accéder à la cinquième dimension. Malheureusement ce dernier n'apprécie guère de se retrouver enfermé en cage et avec un sourire long jusqu'au bout de ses oreilles pointues, il décide de se venger en modifiant le tissu de la réalité. Les immeubles se dévorent entre eux, les voitures deviennent des monstres à la dentition carnassière qui s'en prennent à la formation des héros. Heureusement, grâce à un tour de passe-passe, le limier martien parvient à le neutraliser et lui faire entendre raison. Ils le sollicitent alors dans le but de les guider vers la cinquième dimension et ainsi leur permettre de reconstruire le multivers en péril. C'est alors que le fantasque personnage leur apprend l'existence d'une sixième dimension et leur explique que c'est en ce lieu qu'ils trouveront leurs réponses. Mais accéder à un endroit comme celui-ci n'est pas permis à n'importe qui et seul un être tel que Superman est en capacité de supporter un tel voyage. Le diablotin entrouvre alors un portail au travers duquel Clark Kent s'engouffre et disparaît. Quelques secondes après, la porte s'ouvre et laisse apparaitre alors un Superman grisonnant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une prestation fracassante sur le premier volume, avec une performance graphique de haute volée, les lecteurs tapaient impatiemment du pied dans l'attente du retour du petit prince du comics : Jorge Jimenez. Certes les tomes précédents étaient de bonne facture mais sans pour autant nous mettre des étoiles dans les yeux. Il était temps de redonner un coup de fouet à la série qui commençait doucement mais sûrement à s'épuiser et clairement, l'attente à été payante. En plus de dessiner et d'encrer la quasi totalité de ce gros volume, Jimenez participe également ici à l'élaboration du scénario en association avec Scott Snyder. Depuis le début de la série, nous sommes toujours déconcertés par certains passages qui peuvent sembler loufoques, mais cette fois-ci, au moins, le déroulé de l'histoire est remis sur les bons rails. Même si les scènes d'actions sont toujours bien présentes, elles se font plus ponctuelles et laissent place à des passages plus introspectifs et touchants. Le récit est à présent recentré sur le duo Superman et Batman, que Jimenez dessine avec une aisance insolente et que la colorisation d’Alejandro Sanchez magnifie. On ressent aussi fortement l'influence du manga dans la démarche graphique du dessinateur et nous avons parfois le sentiment d'apercevoir Piccolo de Dragon Ball ou encore Gally de Gunnm. Ce volume est donc une véritable prouesse autant visuelle que scénaristique pour cette série qui amorce un nouveau décollage vers l'infini et au-delà…