L'histoire :
En 1945, à Nagasaki, un petit garçon observe le ciel lorsqu'il aperçoit un avion survolant sa ville. Une bombe est lâchée mais avant qu'elle ne touche le sol, une silhouette bleutée en sort... Le présent. Poussant son corps au maximum de sa vitesse, Superman traverse la couche d'ozone afin d'atteindre le Phare, une station spatiale qui chute de son orbite. Le Phare chutant dangereusement, l'Homme d'Acier détruit progressivement le satellite et tente de contrôler sa chute sur Terre, tout en n'omettant pas de protéger les deux astronautes à bord. Rien n'est simple pour Superman car les drones de réparation s'activent pour colmater les dégâts que le sauveur de Métropolis a dû faire pour éviter un drame plus important. Multipliant les efforts, Superman parvient à sauver les astronautes et à limiter le désastre sur Terre. Peu après, alors qu'il effectue une seconde visite sur les lieux du crash, l'Homme d'Acier découvre la trace d'un autre être doté de super-pouvoirs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scott Snyder est devenu en l'espace de quelques années le scénariste-star de DC Comics. Alors que son run sur Batman est très populaire et déchaîne les passions, il mène de front plusieurs séries. Trouvant visiblement un autre trou dans son agenda, Scott Snyder a imaginé un récit mettant en scène Superman. L'histoire est comme souvent avec l'auteur assez prometteuse puisque l'on découvre l'existence d'un surhomme présent sur Terre avant même l'arrivée de Superman. S'ouvrant sur une séquence spectaculaire dans laquelle Superman empêche un véritable désastre, le récit débute fort. Seulement, comme bien souvent avec Scott Snyder, la suite ne donne guère satisfaction. Les rebondissements s'enchaînent sans passionner ni surprendre, parfois même ennuyeux. Si l'on pouvait espérer que la présence de Jim Lee aux dessins justifierait à elle seule l'acquisition de cet album, ce n'est pas le cas. Celui qui occupe le poste d'éditeur chez DC Comics depuis plusieurs années maintenant, nous avait fait une bonne impression sur ses épisodes de Justice League, mais ici, il est d'une grande irrégularité. Entre un manque cruel de soin sur certaines cases ou des erreurs inhabituelles dans les anatomies de ses protagonistes, l'artiste semble terminer cette saga en 9 épisodes sur les rotules. Il avait d'ailleurs mis plus de temps que prévu pour livrer ses planches. Cette véritable déception va de pair avec une histoire trop moyenne. Heureusement, sur les quelques séquences qu'il a eues à dessiner, Dustin Nguyen s'en sort très bien et évite la comparaison avec ses deux compères. Attendu et méchamment décevant, Superman Unchained ne conviendra peut-être qu'aux fans des auteurs ayant travaillé dessus. Et encore...