L'histoire :
Clay et sa bande prennent la direction de Londres afin de pénétrer le système informatique d'une banque blanchissant les fonds secrets employés par Max, leur permettant ainsi de se rapprocher de celui-ci. En chemin pour Londres, Clay raconte à Aisha la dernière mission des Losers au service de l'oncle Sam, mission au terme de laquelle il seront déclarés officiellement morts. Tout commence au Pakistan, quand on annonce aux Losers qu'ils doivent assassiner un seigneur de guerre afghan du nom de Fadhil, cerveau de plusieurs attentats menés contre des ambassades américaines. Mais avant cela, Clay doit prendre contact avec un agent de la CIA devant lui communiquer ces ordres. Le nom de cet agent ? Max.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce dernier tome joue décidément la carte de l'espionnage international en nous transportant, à la manière d'un James Bond, depuis la frontière afghano-pakistanaise aux Açores en passant par Londres. Autre changement d'ambiance : ici l'heure n'est plus à la multiplication des "coups" sous la forme de mini-casses préparés par les Losers, ici on se rapproche du dénouement final et l'heure n'est plus à la rigolade. Après un bon tiers de ce tome dédié à la description de l'ultime mission des Losers en tant que militaire, expliquant comment nos héros en sont venus à vouer une telle haine à Max (et, au passage, la source du mutisme de Cougar), l'action s'accélère et, malheureusement, s'embrouille un peu. Entre les enjeux internationaux, les mécanismes financiers et surtout le mystère entourant les origines de Max, le lecteur assidu du premier tome risque de subir un choc thermique tant on passe du comics d'action bourrin et jouissif des premiers épisodes à une intrigue plus torturée sur fond de guerre froide. L'intensité et la densité des dialogues augmente à mesure que l'étau se resserre et le climat en devient étouffant. Ce sentiment étant renforcé par les visions d'horreur hantant les personnages depuis cette fameuse mission afghane. Mais l'ensemble reste toujours riche en action, entre l'attaque du fort afghan, l'infiltration de la banque londonienne et enfin l'assaut ultime contre Max. Sans compter un feu d'artifice final qu'il serait difficile de surpasser. Différents dessinateurs interviennent ici (Oliver, Jock, Wilson) sans que cela ne pose de réel souci, les artistes se relayant pour délivrer des planches impeccables. Un deuxième volet indispensable pour ceux ayant aimé le premier car, bien qu'un peu plus déprimant - voire choquant, il vient clore définitivement et logiquement les aventures des Losers (la fin de la série était prévue donc il ne s'agit pas d'une conclusion abrupte suite à un quelconque arrêt pour raisons commerciales, ne vous en faites pas).