L'histoire :
L'ennui a gagné Spider Jerusalem qui, malgré des articles toujours controversés pour le journal Wood, consomme des drogues en pagaille. Royce, son éditeur, le contacte pour couvrir l'événement du moment, celui que personne voudrait rater : l'élection présidentielle. Spider Jerusalem ne se sent pas vraiment concerné car la dernière fois qu'il s'était impliqué, c'était la "Bête" qui avait été élue ! La persuasion de Royce aura le dessus et le journaliste, une fois mis à jour niveau politique, se lance dans l'écriture d'un second livre. Son éditeur lui offre même les services d'une assistante, Yelena, qui se trouve être sa nièce. Celle-ci est discrète et fait montre d'une patience inestimable face aux remontrances du journaliste. L'un des candidats, Gary Callahan, est le premier à passer sur le vif des questions précises de Spider. L'homme politique a un sourire figé et a tout, sauf l'air naturel. Le journaliste avait placé discrètement un mouchard avant l'entretien, histoire de vérifier si le discours de façade du politicien serait le même une fois qu'il aurait quitté la pièce. Evidemment, Callahan se lâche...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un coup de pied dans les bollocks ! C'est en ces termes que l'on peut définir la sensation provoquée par Spider Jerusalem dans la série Transmetropolitan. Ce journaliste, que l'on pourra qualifié de gonzo, n'a qu'un seul objectif : aller jusqu'au bout de sa démarche, peu importe si cela froisse ou non le pouvoir en place ou en devenir. Dans ce second recueil de plus de 300 pages, le scénariste Warren Ellis a choisi d'envoyer son allumé de héros couvrir la prochaine élection présidentielle. Qui dit bien évidemment pouvoir dit manipulation des masses. Très vite, Spider Jerusalem part en croisade contre des candidats pourris jusqu'à la moelle, ce qui lui permettra de se mettre à l'écriture de son second livre, le premier lui ayant offert une jolie retraite dont on l'a vu sortir dans le premier opus. L'enquête du héros est poussée et montre ainsi une facette différente de ce dernier. On le connaissait anarchiste, provocateur, dépressif et drogué, s'il est toujours tout cela, il est aussi plus concentré sur sa tâche : celle de faire tomber des candidats mal intentionnés. Loin d'être un pamphlet uniquement sérieux et ennuyeux, Transmetropolitan se distingue par son humour ravageur typically british. En plus, l'univers futuriste imaginé par Darick Robertson est totalement incroyable, foisonnant de détails et de précision. Scrutez donc les décors et apercevez-y des clins d’œil à hurler de rire ! Transmetropolitan est un véritable bouillon de culture, acide et corrosif mais purement jouissif pour le lecteur. Une nouvelle édition faisant office de véritable appel du pied pour ceux qui n'auraient pas encore la série sur leurs étagères.