L'histoire :
Lucas a ses habitudes. Ainsi, il a un petit-déjeuner et un déjeuner spécifique par jour, effectue toujours les mêmes rencontres et discussions en se rendant au travail et passe ses dimanches à l’aquarium. Toutefois, il a un franc-parler car il ne connaît pas bien les conventions sociales. De plus, il provoque parfois l’agacement de ses collègues sans comprendre pourquoi, comme la fois où il est rentré à la fin de son travail en laissant les autres nettoyer la cuisine victime d’un problème du système anti-incendie. Aussi, son chef finit par le virer. Lucas ne comprend pas : il fait pourtant bien son travail, notamment en ce qui concerne le poisson, et trouve que certains employés sont bien moins utiles que lui. C’est un gros choc pour Lucas car toute sa routine tombe à l’eau. Désormais, il travaille pour Maigret mais, là encore, il a des difficultés d’adaptation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que l’on suit des cuisiniers, la gastronomie n’est pas du tout au cœur de ce tome. En réalité, tel un plat qu’on décompose, on découvre les « ingrédients » d’une bonne équipe, le liant étant la solidarité. Lucas, Yann, Marco, et dans une moindre mesure Gilbert, se relaient pour nous raconter leur histoire, leurs souffrances et ce que la cuisine leur apporte. La passion qui en ressort, la bienveillance et la détresse émotionnelle en font des protagonistes tout à fait touchants, les portraits sont vraiment bien mis en valeur et dégagent beaucoup de sentiments. Évidemment, la qualité des dessins favorise l’intensité du rendu et offre elle aussi un régal pour les yeux. Taro Samoyed parvient à nous décrire une histoire pleine de vie et de bons sentiments en enrobant tout cela avec de la cuisine : loin d’être rassasié, on en reprendra bien une autre part !