L'histoire :
Les deux frères Ragun, En et Jin, s’entraînent régulièrement afin de venir à bout des magas, des spectres ou des démons. Ils se voient alors confier la mission de chasser d’un manoir un de ces êtres, et ce afin que le propriétaire puisse revendre sa demeure. C’est ainsi qu’ils passent la nuit là-bas et constatent que de nombreuses photos ou peintures d’oiseaux ornent les pièces mais, chose plutôt curieuse, ceux-ci ne sont guère appréciés par leur commanditaire... Au petit matin, En est réveillé par son rival Ayato, qui habite depuis peu chez lui. En se préparant à aller à l’école, En heurte justement Ayato et constate que sa poitrine est curieusement molle… A la fin des cours, En passe chercher son jeune frère dans sa classe afin de se rendre à la clinique du Dr Bara, qui est chiropracteur. L’entrée se situe normalement entre le fleuriste et un marchand de tofu mais, en arrivant, les frères Ragun constatent qu’il s’agit en fait d’un passage entre les deux bâtiments. Ils se retrouvent alors dans une dimension parallèle et, au bout du chemin, la clinique est désormais visible.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Yukiru Sugisaki est un mangaka très prolifique. En effet, celui-ci poursuit de front deux séries : Candidate for goddess (chez Ki-oon) et Lagoon Engine (chez Glénat). Etre prolifique est une bonne chose lorsque les titres s’avèrent de qualité, ce qui n’est pas le cas avec cet auteur. Ses dessins sont irréguliers au possible, et un certain soin est apporté aux personnages mais ceux-ci se ressemblent quasiment tous, à quelques coupes de cheveux près. Le tramage est mal utilisé, parfois totalement absent, omniprésent à d’autres moments. Son découpage et son cadrage rivalisent quant à eux de confusion, et les scènes d’action sont ainsi quelquefois de véritables supplices à suivre. Trop vides ou trop pleines, les cases manquent vraiment de lisibilité. Le seul bon point de ce tome est l’excellente couverture proposée… Le scénario est lui aussi loin d’être passionnant : nous suivons le parcours de ces combattants âgés de 11 et 12 ans contre des démons peu effrayants. Le cœur de cible est sûrement un lectorat avoisinant la dizaine d’années mais l’aspect gnangnan est beaucoup trop important pour que ceux-ci se laissent emporter par une histoire décevante, des rebondissements archi-téléphonés, des personnages classiques et sans charismes, une lecture pénible… Rien n’y fait, ce tome 3 de Lagoon Engine est à déconseiller. D’autres titres valent assurément plus le coup, ne cherchez pas longtemps, vous en trouverez plein !