L'histoire :
Empruntant son nom à une déesse guerrière, la cite d’Ishtar était vouée à être un havre de paix où humains et karats (c’est-à-dire des démons). Hélas, les humains ont pris le dessus sur quasiment tous les quartiers et imposent leur loi en traitant les karats comme des vauriens. La ségrégation se fait sentir également via des lois anti-démons. Aujourd’hui, pour tenter d’éviter de mourir de faim, un enfant karat se rend dans un quartier humain pour acheter à manger. Il n’est cependant pas le bienvenu et des hommes s’en prennent à lui. Un autre karat va heureusement venir à son secours secours. Celui-ci déteste les humains et n’a aucun scrupule à les tuer. De plus, certains karats envisagent de renverser l’ordre des choses par la manière forte...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Spin-off de Stray dog, ce nouveau titre de VanRah situe son action avant celle de la série mère. On découvre un univers où les démons sont victimes de ségrégation et où un médecin répondant au nom de Senri essaye d’esquiver le travail inintéressant. L’univers est très bien décrit, et les personnages ont le droit à des présentations qui permettent de bien les cerner, rien à redire là-dessus. En revanche, cette introduction fait preuve de longueurs en insistant un peu trop sur certains sujets : il y a trop de scènes dispensables avec des démons malmenées, Senri et ses collègues ne jouent pour le moment aucun rôle alors qu’ils occupent une bonne partie du tome, la révolte des karats est à peine évoquée (sauf à la toute fin où les choses repartent)... C’est un peu confus, qu’on découvre cet univers ou non. Pour les dessins, VanRah se lâche pas mal sur la mise en scène et distille pas mal de décors dans les pages. Son trait est très identifiable, notamment via les visages des personnages, et la noirceur du tramage colle bien à l’ambiance. On regrette toutefois que certaines planches soient un peu polluées par une avalanche de textes. Au final, ce premier opus de Mortician est un peu trop poussif.