L'histoire :
Grâce à la supervision des travaux par Angelo, le chantier avance très vite et le chef des ouvriers prévient le jeune homme que l’ouvrage sera terminé avant la fin de l’année. Angelo s’en va annoncer la bonne nouvelle mais il se met à repenser à ce que lui a dit Miguel concernant Cesare et comment il les considère tous les deux. Cela mine le moral d’Angelo qui ne sait plus trop quoi penser de Cesare... En arrivant à la résidence de Giovanni de Médicis, Angelo voit que le cheval de Cesare est attaché à l’entrée. Le jeune homme est venu s’entretenir avec son homologue car il a lui-aussi entendu parler de la fin des travaux qui approche. Pour fêter cela, il a donc proposé à Giovanni de venir dîner à l’archevêché en compagnie de Raffaele Riario. Evidemment, Giovanni a peur de se retrouver face à l’un des instigateurs de la conjuration des Pazzi qui a coûté la vie à son oncle, mais Cesare insiste et le florentin n’ose pas refuser. Giovanni profite de l’arrivée d’Angelo pour lui demander son avis, espérant que le jeune homme comprendra ses réticences et qu’il donnera un avis défavorable. Mais Angelo aussi se laisse impressionner par Cesare...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est un programme dense qui nous attend dans ce 4ème volet. Tout d’abord, l’introduction du personnage de la petite sœur de Cesare est l’occasion de nous faire découvrir une partie du passé de ce dernier à travers des flash-backs, et cela permet aussi de mieux comprendre la situation familiale du jeune homme. Sur le reste du volume, la relation entre Cesare et Angelo reste en permanence le sujet en trame de fond, mais d’autres événements sont tour à tour au premier plan : un incendie criminel sur le chantier supervisé par Angelo, une réunion entre Cesare, Giovanni de Médicis et Raffaele Riario, puis l’enquête de Cesare et Angelo concernant l’incendie qui va les amener à se faire passer pour de simples citoyens lors d’une fête de quartier. Beaucoup de choses donc, et tout cela est encore une fois complété par un bonus didactique qui nous parle cette fois-ci de la relation entre Machiavel et Cesare. S’il y a toujours beaucoup de texte, l’auteur arrive cependant à rendre son récit comme à chaque fois passionnant. L’enquête sur l’incendie criminel est évidemment intéressante, mais les questions que se pose Angelo sur sa relation avec Cesare ainsi que toutes les petites choses qui y font références de-ci de-là tout au long du tome sont autant d’éléments qui nous gardent accrochés au récit. Et même si les intrigues politiques restent un peu en retrait pour le moment, une ou deux scènes sont tout de même là pour nous rappeler cet aspect de l’histoire. En résumé, la série confirme son intérêt sur la durée, d’autant plus qu’on sent bien que tout cela n’est que l’introduction d’un récit de plus grande ampleur, que l’on a de plus en plus hâte de découvrir.