L'histoire :
Sur un tout petit ilot au sud-ouest de l’Angleterre se trouve le quartier général de la Rose Pourpre, baptisé le Crimson-shell. Scion, un jeune adolescent, vient à peine d’arriver au Crimson-shell qu’un « victim », un homme infecté par un poison qui le transforme en monstre, attaque le bâtiment. Le jeune homme n’en revient pas et s’effondre de peur. C’est alors qu’arrive une jolie jeune fille de son âge. Cette dernière le traite de pleurnichard avant de faire apparaître des ronces et des roses qui terrassent le victim. En fait, la demoiselle s’appelle Claudia et c’est elle que l’on surnomme la sorcière des roses car elle a subi une mutation qui l’empêche de se transformer en victim mais tous ceux qui la touchent risquent de mourir. Les présentations sont néanmoins de courte durée car un autre victim surgit et attaque Claudia. Xeno, un membre de la garde de Claudia, apparaît à ce moment et protège la demoiselle. Celle-ci est contente de le revoir car elle est amoureuse de lui-même si elle ne le lui a jamais dit. Hélas, le soir même, Xeno se rend coupable de trahison et tue Scion et un autre membre de la garde avant de blesser Claudia...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Découverte en France avec Pandora hearts, Jun Mochizuki nous livre ici sa première œuvre reliée. Comme il s’agit d’un titre de jeunesse, on excusera les maladresses de narration (surtout présentes dans le premier chapitre) d’autant plus que le récit est assez prenant et que l’univers créé est intéressant. En effet, on apprend que des monstres appelés « victim » sévissent à travers le pays à cause d’un poison et que la mignonne petite Claudia est un cas à part : infectée, la demoiselle ne se transforme pas en monstre mais son pouvoir est très nocif et elle peut tuer avec des roses contenues en elle. On retrouve les éléments de la série phare de l’auteur (enfants maudits, complots, sombres pouvoirs magiques...) et, si l’ensemble est un peu maladroit, on est tout de même absorbé dans l’univers. Il faut dire qu’il y a pas mal de suspense et que les mystères donnent rapidement envie d’en savoir plus. Les personnages ont parfois un comportement naïf mais ils sont attachants et on leur pardonne donc aisément leurs petites pointes de mièvrerie. Graphiquement, la qualité est au rendez-vous et les fans de l’auteur reconnaîtront sans problème son trait qui n’a pas beaucoup changé. Fournies, les planches sont très dynamiques et présentent des personnages charismatiques et très plaisants à regarder. De plus, les décors sont assez détaillés (à quelques exceptions près), les scènes d’action sont fluides et le jeu de teintes du tramage est soigné. Finalement, qu’on soit fan de l’auteur ou non, ce one-shot est une bonne découverte malgré ses quelques petits défauts.