L'histoire :
Un second cas d’homme nu dont l’œil droit est complètement blanc vient d’être découvert en ville. Ce dernier, après avoir déambulé quelques temps dans les rues, est tombé sur une jeune fille et l’a suivi jusque chez elle. Alors que celle-ci pensait avoir affaire à un pervers, l’homme, qui a finalement fait irruption dans la maison, lui demande à genoux de bien vouloir le pardonner. Après que la police a appréhendé ce dernier, l’inspecteur Mizoguchi se rend à la salle d’interrogatoire et apprend de la bouche d’un ancien que cet homme est en fait une ordure de premier ordre qui a jadis été mis en cause dans une affaire d’enlèvement, séquestration et viol d’une petite fille. Il avait d’ailleurs filmé ses sévices, avant de les envoyer à la famille longtemps après. Alors que l’inspecteur n’obtient rien d’intéressant de l’interrogatoire, l’ancien se rend compte d’une chose : la maison où on a retrouvé l’homme est celle où habitait à l’époque la famille de la victime, et ce dernier semble s’y être rendu pour s’excuser car il avait pris la jeune fille pour celle de l’époque. Pendant ce temps, l’épidémie se répand dans le quartier de la petite amie de la première victime...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le volume précédent posait la première pierre de ce qu’on pensait devenir une véritable épidémie à la Emerging (aux éditions Kurokawa), ce second tome s’axe surtout sur l’enquête policière. La menace se trouve un peu trop facilement maîtrisée et ne fait finalement que très peu de victimes par rapport à la virulence mise en avant. Cela gâche légèrement la lecture de ce thriller biologique par ailleurs très bien décrit dans toutes les scènes percutantes, comme par exemple celle de la découverte de la jeune fille enfermée depuis plusieurs jours avec des centaines de moustiques. Côté réalisation, il n’y a donc rien à redire, la mise en scène est très bonne, cinématographique, et de nombreux rebondissements peuplent le récit. L’art graphique de l’auteur est toujours de très bonne facture, avec des effets bien rendus (comme la polarisation pour la vision des moustiques) et des expressions très réalistes pour les personnages. Malgré quelques petits défauts scénaristiques, on attend tout de même avec impatience la conclusion de cette très bonne série dans le prochain volume.