L'histoire :
Takeru, Sota et Kyoko ont grandi dans un quartier mal famé et espèrent tous pouvoir en partir un jour. Etudiants, ils travaillent tous les trois dans une supérette en marge des cours. Dernièrement, Takeru ne vient plus en cours ni même au travail, il œuvre désormais dans un bar gay et accepte parfois de coucher avec des clients en échange d'un généreux pourboire. Depuis quelques jours, un phénomène se répand sur Internet. Une vidéo mettant en scène un type masqué avec un journal en papier annonce corriger les individus ayant commis des injustices. Après avoir passé une soirée difficile chez lui à encaisser les coups d'un père alcoolique, Sota retourne à l'école et croise Kyoko qui part en courant. Celle-ci vient de voir des photos d'elle où elle est en compagnie de plusieurs hommes. Afin d'aider sa famille, la jeune fille acceptait de jouer les escort girls. Les déboires ne s'arrêtent pas pour elle puisque trois autres élèves vont la violer. En colère, Sato et Takeru se mettent en tête de jouer les Paperboys pour la venger...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis Duds Hunt, Tetsuya Tsutsui n'a de cesse de voir sa popularité grandir auprès des lecteurs. Après avoir réalisé différents genres de récits, il a accepté de revenir sur l'une de ses séries, Prophecy, le temps d'un spin-off. Sous-titré « The Copycat », l'histoire nous propose de suivre le parcours de trois jeunes gens ayant grandi dans une banlieue pauvre, violente et déprimante à souhait. Ne pensant qu'à échapper à un futur sinistre, ils vont choisir un sombre chemin le jour où leur amie se fera violer par des camarades de classe. Tetsuya Tsutsui nous plonge dans un véritable enfer urbain, réaliste et terriblement anxiogène. La fascination des gens pour Paperboy, le tueur dont le visage est caché par un journal en papier, est omniprésente et ses actes vénérés par beaucoup. Le récit présente une narration moins maîtrisée avec quelques séquences un peu confuses ou inutiles. Tsutsui n'est pas le seul à l'écriture puisqu'il partage cette tâche avec Hitomi Hougo. Le mangaka ne se charge pas non plus des dessins puisqu'ils sont confiés à Fumio Obata, artiste que l'on avait découvert avec le sympathique Un thé pour Yumiko. Son trait est efficace, à défaut d'être très original, et a un aspect un peu plus brouillon comparé à celui de Tsutsui. Prophecy The Copycat est loin d'être inintéressant, bien au contraire, et devrait plaire aux fans du titre initial.