L'histoire :
Un violeur multiplie les victimes dernièrement, laissant sur chacune des femmes qu'il a violentées son surnom qu'il grave dans leur peau : Kill Mother. Le net est en fusion puisqu'un nouveau message des Copycats a été diffusé et donne à présent 72 heures avant que le criminel ne soit puni. Le lieutenant Hosomura est soumis à une forte pression. Il doit arrêter au plus vite le violeur mais aussi les Copycats. De son côté, Kill Mother a pris connaissance de leur message et fait de nouveau une victime. Pendant ce temps-là, le compteur des dons des internautes pour que les Copycats punissent le violeur s'envole. Hosomura est sur les nerfs. Il sait que s'il arrête Kill Mother, il perdra sa seule piste pouvant le mener jusqu'aux Copycats. Le plan de ces derniers semble clairement fonctionner...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec sa série Prophecy, Tetsuya Tsutsui nous montrait les travers d'une société devenant progressivement insensible. Son spin-off The Copycat n'avait pas la même portée mais conservait certaines velléités comme de dénoncer l'engouement, l'archi-violence et la conséquence de la pauvreté et des injustices. Les deux premiers tomes nous ont montré des punitions violentes et qui étaient à chaque fois faites pour de l'argent. Les intentions moins nobles des Copycats éclatent totalement dans cette dernière partie. Il y a tout d'abord cette traque du violeur récidiviste et la possibilité pour la police d'arrêter ce criminel ou les copieurs de Paperboy. Cette partie est proche des deux précédents volets et joue en permanence sur la corde en termes de morale. Que faire ? Privilégier ceux que l'on traque depuis des semaines et qui corrigent des individus mal famés ou bien capturer le violeur ? La seconde partie qui vient conclure l'histoire est malheureusement moins réussie. En effet, le scénario se joue des personnages de manière maladroite et bien trop grossière. Dommage car l'on aurait apprécié une conclusion ayant plus de panache. Visuellement, le résultat est dans la veine des opus précédents, probant mais pas exceptionnel non plus. Un dernier tome qui nous laisse un léger goût amer...
