L'histoire :
Ce volume regroupe les tomes 5 et 6 de la série.
Tome 5 : Eikichi Onizuka décide de faire de Tomoko Nomura une star pour lui donner confiance en elle. Il l’emmène donc dans un concours de beauté où les filles doivent passer plusieurs épreuves : elles doivent tout d’abord se présenter en maillot de bain puis chanter un air de leur choix et, enfin, jouer une scénette. Nomura doit le faire devant sa classe qui assiste à ce spectacle dans le cadre d’une « étude sociologique » organisée par leur professeur et devant un large public. Elle a aussi pour adversaire son ancienne amie, la redoutable Miyabi. Personne ne croit aux capacités de Tomoko tant celle-ci est maladroite et naïve. Pourtant, le GTO est sûr de lui...
Tome 6 : Le professeur de mathématiques diplômé d’une grande école, monsieur Teshigawara, est fou amoureux d’Azusa. Cependant, elle semble plus intéressée par les charmes d’Onizuka. Pour éliminer son rival, Teshigawara fait venir Madame Ota, responsable de l’association des parents d’élèves, afin d’inspecter un cours de l’excentrique GTO. Déguisé en éléphant, Onizuka s’attire les foudres de l’association et le directeur de l’école est sur le point de l’exclure de l’école. Pour le ridiculiser définitivement, Teshigawara a l’idée de le mettre à l’épreuve en lui laissant une dernière « chance » : Onizuka devra passer le test national de connaissances générales, celui que passent ses élèves, et devra sortir premier de l’examen s’il veut rester professeur de l’école. Les élèves de 3ème 4 et Azusa vont tenter d’aider Onizuka dont les capacités intellectuelles sont aussi basses que celles d’un « Cro-Magnon »...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les tomes 5 et 6 lancent véritablement la série GTO. Après des tomes qui introduisent les personnages enseignants et élèves, l’intrigue s’emballe dans un rythme endiablé. Onizuka doit relever de nombreux défis quasi impossibles: donner confiance à l’élève la plus dénigrée de l’école, s’imposer comme un enseignant respectable et intelligent, affronter l’association des parents d’élèves, affronter la jalousie du manipulateur Teshigawara, affronter la haine viscérale du sous-directeur Uchiyamada, faire face à la perversité de la jeune Hidemi Ota... Autant de missions impossibles dont le GTO s’acquittera de façon improbable et amusante. L’humour ne manque d’ailleurs pas dans ces deux épisodes : en même temps que l’action s’emballe, les gags sont totalement irrésistibles : les costumes du GTO sont de plus en plus extravagants et son obsession sexuelle n’a aucune limite (l’épisode où il se retrouve seul chez Azusa pendant une semaine est d’ailleurs très savoureux). L’intrigue brosse également des portraits de personnages fascinants de la série, tous respectables en apparence mais, en réalité, pervertis par la société d’aujourd’hui : Teshigawara est certes intelligent mais il collectionne les photos volées d’Azusa dans son appartement tandis qu’Uchiyamada est le modèle de la réussite sociale mais est en fait un satyre qui tripote les jeunes filles dans le métro... Sans compter le sadisme de la jeune Hidemi qui se plait à humilier les adultes. Si le GTO semble ridicule, il est en fait bien plus humain que tous les gens « respectables » qu’il côtoie et son principal travail sera de les remettre sur le droit chemin. Hilarant, sensible, intelligent, la série trouve son équilibre qui sera sa marque de fabrique tout au long des épisodes: ce mélange subtil de gags énormes et de réflexions psychologiques. Un vrai plaisir !