L'histoire :
A Londres en 1850, Don Socrates propriétaire de la première plantation cacaotière d’Afrique sur l’île de Sao Tomé, visite l’usine de transformation du chocolat de Sir Fry. L’usine est gigantesque et moderne. Elle possède des machines à vapeur qui brassent et chauffent les fèves de cacao, avant d’être grillées. Pour l’instant, ce sont des femmes qui décortiquent les fèves, mais bientôt, ce travail va être effectué par une machine pour mieux optimiser l’unité de production. Sir Fry a mis au point une pâte de cacao, mélange entre le beurre de cacao et du sucre. Cette pâte onctueuse est versée dans un moule en forme de tablettes et ces tablettes de chocolat sont ainsi commercialisées avec succès. Sir Fry vise une clientèle de qualité c’est pourquoi il a besoin des meilleures fèves de cacao. Originaire du Brésil, Don Socrates a importé à Sao Tomé les premiers cacaoyers il y a 28 ans. Il peut maintenant présenter sa production de fèves à Sir Fry. Le seul bémol à cette entente commerciale, c’est l’esclavage. Sir Fry exige que la production des fèves ne soient pas issue d’une main d’œuvre soumise à l’esclavage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second volume des Damnés de l'or brun se place dans la lignée des grandes sagas familiales et gastronomiques dont Glénat s'est fait la spécialité (Les maîtres de l'orge, Châteaux Bordeaux...). Au scénario, Alcante et Fabien Rodhain poursuivent l’intrigue familiale démarrée au XIXème siècle dans la colonie portugaise de Salvador au Brésil dans la plantation de cacao des Da Costa Bourbon. L’histoire se poursuit quelques 28 années plus tard. Don Socrates, propriétaire et producteur de cacao en Afrique sur l’île de Tomé cherche un associé bien implanté en Angleterre. Il trouve ainsi Sir Fry, fabricant de tablettes de chocolat avec qui il souhaite trouver un partenariat équitable. Son exigence passe par ne plus utiliser de main-d’œuvre soumise à l’esclavage. L’intrigue démarre autour de ce partenariat contraint à l’abolition dans les plantations, ainsi qu'au mariage de la fille de Socrates, Sofia, avec le fils de Fry. C’est alors que surgit un imprévu dans cette affaire, l’arrivée sur Sao Tomé de Louis Da Costa qui reconnait son frère disparu Tiago dans Socrates. L’intrigue se corse, les sentiments s’en mêlent entre le fils de Louis et Sofia la fille de Tiago. L’issue s’annonce clairement explosive. Au dessin, Francis Vallès propose un visuel classique et réaliste fort efficace, fluide et dynamique, qui colle à l’univers des plantations de cacao africaines.