L'histoire :
Alors que la guerre de cent ans fait rage entre la France et l'Angleterre, Craig Walker arrive au palais de Sandrapur. Il tente de convaincre le maharaja de se ranger aux côtés des Anglais. Johanne ne peut cacher son émoi en le revoyant. Les deux anciens amants se retrouvent en cachette durant la nuit étoilée. Mais le maharaja les surprend en pleins ébats... Madras, quartier général des Anglais. Le colonel Clive et le Général Coote échangent sur la bataille que les Anglais et les Français se livrent. La guerre se déroule en Europe, au Canada et aussi en Inde. Les français ont Pondichéry, les anglais ont Madras. L'affrontement aura lieu à mi-chemin, à Vandavachy. Pendant ce temps-là, Rani Jolanne et le maharaja croisent le fer, suite à l'incartade de la jeune femme. Après un combat à l'épée intense, le souverain indien lui annonce qu'elle ne quittera jamais Sandrapur et qu'elle dormira désormais dans l'aile des concubines. Le Rajah de Sandrapur est interrompu dans sa diatribe à l'égard de Jolane : Monsieur de Bussy lui annonce qu'un général français vient demander de l'aide en lui fournissant deux mille hommes bien armés et cinquante éléphants de combat pour remporter la bataille qui se dessine face aux anglais...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une aventure commencée il y a plus de 10 ans, en 2009, la fresque indienne Rani touche à sa fin. Libérée mais pas encore délivrée, Rani Jolanne se retrouve encore dans les turpitudes de son destin. Éprise de liberté, elle pensait avoir trouvé le salut dans son union avec le Rajah de Sandrapur. Mais l'amour avec un grand A lui joue des tours comme toujours. Jean Van Hamme et Didier Alcante jettent ici leurs dernières forces dans la bataille à travers un scénario archi-romesque, aux effets de manche en cascade et au souffle particulièrement épique, qui n'ont eu eu de cesse de ballotter la jeune femme de long en large. Le caractère de cette femme n'est pas sans évoquer Jeanne d'Arc... mais c'est bien là le seul point commun avec Jolanne, dont le pucelage est depuis bien longtemps tombé ! Les textes écrits avec douceur et ferveur accompagnent un dessin de Francis Vallès, toujours parfaitement exécuté avec un sens parfait des proportions pour croquer les chevaux et éléphants de la partie, et des costumes précis dans les détails. Rani tire sa révérence avec, au bout du compte, un sens du drama qui n'a rien à envier aux grandes sagas du petit écran.
