L'histoire :
Contrainte d'accepter l'offre de mariage de Misra, le maharaja de Sandrapur, Jolanne écrit à Craig Walker, un Anglais dont elle est éperdument amoureuse. Elle est interrompue dans son temps épistolaire par Babur, le fils de Nasreen, une des concubines du maharaja, qui lui demande de jouer avec lui. Elle s'exécute et retrouve Nasreen qui lui demande quand elle aura un enfant avec Misra. Jolanne reste évasive... Pendant ce temps, Misra se fait sermonner par sa mère qui lui reproche de délaisser ses concubines Talima et Nasreen au profit de Jolanne, une reprise de justice, a fortiori. Misra lui rétorque que Jolanne a tout pour devenir sa préférée, tant elle est éblouissante de culture. Le soir, c'est le Darbâr, équivalent du conseil des ministres, auquel assiste Rani Jolanne. D'emblée, elle se signale par son engagement dans cette réunion au sommet, n'hésitant pas à apostropher le ministre de la justice sur le train de vie du chef de la police locale. Il ressort de son enquête que celui-ci, en plus de percevoir l'impôt payé au fonctionnaire du trésor, bénéficie d'une forte dîme payée par les commerçants, artisans et paysans. Raison pour laquelle le chef de police peut s'offrir une somptueuse maison, loin de ce qu'il pourrait normalement s'offrir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce 7ème épisode des aventures de Jolanne de Valcourt intitulé Reine, Jean Van Hamme et Alcante montrent une nouvelle fois leur dextérité narrative. Les manigances de palais et les rebondissements en cascade se succèdent les uns aux autres pour offrir un récit assez bien ficelé, mais aussi très prévisible. Les dialogues plutôt classiques dans leur verbe sont précis et équilibrés. Ils offrent une lecture agréable et sympathique, sans toutefois tutoyer les sommets du genre. Qu'on se le dise, Jolanne est une héroïne résolument moderne qui doit sans cesse composer entre le cœur et la raison pour survivre, dans une contrée dont elle connaît maintenant toutes les us et coutumes, jusqu'à un final qui laisse sans voix. Comment va-t-elle parvenir à se sortir de ce guêpier ? Saluons encore une fois, le travail de bonne facture de Francis Vallès qui propose des personnages charismatiques dans des décors dépaysants, suivant une ligne claire plutôt efficace, agrémentée par les couleurs exotiques de Christian Favrelle. L'ensemble ravira les fans de la première heure qui attendront le futur dénouement avec une légère impatience.
