L'histoire :
Matt Murdock a subi de nombreux malheurs durant sa vie. Lorsqu’il portait le costume de DareDevil, il faisait régner la justice. Or, depuis qu’il a pris la tête de la Main, une secte d'assassins ninjas, ses amis ne le reconnaissent plus. Lui qui n’avait jamais tué personne, vient d’éliminer son ennemi de toujours, Bullseye. Matt a même réquisitionné le quartier d’Hells kitchen et livre avec ses ninjas des opérations envers les voyous et ceux qui s’opposent à lui. Pour Foggy Nelson, cette situation est invivable. Lui et Murdock ont longtemps travaillé ensemble au sein de leur cabinet d’avocats et il ne peut imaginer DareDevil cerser dans cette violence. Avec l’aide de l’enquêtrice Dakota, Foggy se rapproche des frontières instaurées par la Main. Ils sont accueillis par Tigre Blanc qui leur somme de s’enfuir immédiatement. L’endroit appelé Shadowland provoque de plus en plus d’inquiétudes dans la population new-yorkaise. Luke Cage, Iron Fist et les autres supers héros qui furent de proches amis de DareDevil souhaitent à leur tour faire revenir à la raison Murdock et ce, quelque soit le moyen…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Longtemps mis de côté ou faisant de brèves apparitions lors des grands événements Marvel comme Siege ou Dark Reign, DareDevil est aujourd’hui le nouveau grand méchant ! Depuis les grands cycles de Frank Miller, Brian Michael Bendis et même Ed Brubaker, la série s’est cherché un nouveau souffle. Andy Diggle, le scénariste de Losers, a fait basculé Matt Murdock dans une violence punitive. Que ceux qui perturbent les rues de Hells Kitchen se tiennent à carreau, car ils risquent de ne pas rester longtemps en vie ! Montant en puissance depuis l’épisode de The List (dans Dark Reign Hors série t.2), DareDevil est devenu la star de son propre événement, baptisé Shadowland. Assez agréable à suivre, on suit les excès de colère de l’ancien super héros avec attention. Certes, ce crossover n’est probablement pas la meilleure période du héros, mais cette saga n’en reste pas moins fignolée. Au terme de rebondissements et de combats en pagaille, la fin provoque surtout des remouds dans le Marvelverse. Notons cependant que pour pleinement profiter de cet album, il est conseillé de lire en parallèle le Marvel Heroes Extra : Shadowland. Les deux titres se complètent et permettent à l’histoire d’obtenir sa véritable teneur. Les dessins sont quant à eux dans la lignée des précédents opus, inscrits dans une veine rappelant le style de Michael Lark. On regrettera en revanche la couverture assez immonde du pourtant très bon John Cassaday, qui n’a pas su se montrer au niveau sur toute la saga. Au final, si DareDevil a perdu de sa superbe au fil des ans, les amateurs du personnage et de grands affrontements ne devraient pas être déçus. Une plutôt bonne surprise !