L'histoire :
Bruce Wayne a disparu depuis déjà trop longtemps, à un tel point que Dick Grayson a du enfiler le costume de Batman pour stopper le crime dans Gotham. Tandis que le jour se lève, l'ancien Robin retrouve Jim Gordon dans le Bat-labo. Wayne industries soutenant l’action de Batman officiellement, il n’y a plus aucune raison de laisser un tel endroit hors de portée de la police. Jim apprend à Dick qu’un adolescent a agressé d’autres élèves et que le plus inquiétant est qu’il a avalé un mutagène hormonal faisant de lui un ersatz d’homme-caïman. La nuit tombée, Dick se rend dans le manoir familial du dit adolescent et interroge le majordome qui a élevé l’enfant. Ce dernier n’a pas le temps d'avouer quoi que se soit qu’il est abattu par la mère de l'agresseur. Elle n’a pas l’air dans son état normal et se jette par la fenêtre. Batman s'approche du corps sans vie de la femme et aperçoit une étiquette similaire à celles qu'utilisent le Chapelier fou. Seulement, l’item n’est pas utilisé comme d’habitude...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelques mois avant le reboot nommé New 52, le scénariste Scott Snyder écrivait ses premiers épisodes sur Batman dans une saga intitulée Sombre Reflet. Dans celle-ci, le Chevalier Noir n'est pas Bruce Wayne mais Dick Grayson, celui qui fut le premier Robin a enfilé le costume aux oreilles pointues pour protéger la ville lors de la disparition de Bruce Wayne. Même si ce dernier est entre-temps revenu, il laisse son fidèle ami aux responsabilités. Nous suivons donc Dick dans une enquête piégeuse où il interpelle des individus se servant d'objets ayant appartenus à des super-vilains. En plus, un être malfaisant va faire son apparition en la personne du fils de Jim Gordon. L'atmosphère est sombre, lugubre parfois. Le récit est incroyablement captivant et la tension ne va jamais cesser de monter au fil de l'album. Scott Snyder est inspiré et livre probablement l'une de ses meilleures histoire sur le Caped Crusader. Les dessins sont assurés par deux artistes exceptionnels et qui alternent régulièrement sur le titre. Le premier, Jock, a vraiment un style cinématographique et le découpage rend la lecture d'une lisibilité à toutes épreuves. Le second, Francesco Francavilla a un trait plus épais, un brin rétro diront certains, et insuffle un travail soigné sur les ambiances. Sombre Reflet est une lecture qui vaut le détour si l'on est fan de Batman et qui se place même comme l'une des meilleures sorties durant la dernière décennie.