L'histoire :
À bord d'un avion survolant Gotham, Deadshot reçoit un ordre d'exécution. Depuis que la Suicide Squad a été dissoute, il a repris son job d'assassin... Et dire que plus jeune, son destin aurait pu emprunter une toute autre route. Il se remémore lorsqu'enfant, il était allongé sur son lit à lire tandis que sa sœur épiait leurs parents se disputant. Leur père annonçait avoir enfin trouver un travail et avoir exiger d'être payé en avance. L'argent manquait souvent au sein du foyer, la faim était souvent là. À l'opposé de leur situation, deux malfrats résidant dans un appartement collé au leur virent débarquer des types armés, qui déchargèrent une soixantaine de balles pour les tuer. Manque de chance, la paroi entre les appartements était si fine que les parents et la petite sœur de Floyd Lawton furent tués. Depuis, le petit garçon s'entraîna tous les jours à tirer avec pour objectif de ne jamais gâché une seule balle. Deadshot était né...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Suicide Squad figurait parmi les 52 titres lancés par DC Comics en 2011 à l'occasion des New 52. Si Urban Comics a sorti de nombreux titres, celui-ci était resté dans non publiés et ce, jusqu'à l'arrivée du long-métrage. L'éditeur s'est montré opportuniste et ce à raison tant la qualité médiocre du titre nous en justifiait amplement la raison. L'équipe de repris de justice étant populaire, nous avons vu assez logiquement les opus suivants débarquer en librairie. Il aura fallu attendre le troisième tome pour que Suicide Squad daigne nous offrir un brin d'intérêt, le changement d'équipe artistique y étant pour beaucoup. Ce quatrième volet est le dernier tome et confirme ce regain de qualité. Tout d'abord, l'album s'ouvre sur deux épisodes centrés autour des personnages de Deadshot et d'Harley Quinn. C'est l'occasion pour Matt Kindt d'évoquer le passé de ces criminels avant de leur faire prendre part au sauvetage d'une Amanda Waller coincée au beau milieu d'une Belle-Rêve en pleine mutinerie. L'action se déroule simultanément aux tomes 6 et 7 de Justice League, à savoir lorsque le Syndicat du Crime avait pris le pouvoir. Si l'ensemble est parfois inutilement bavard, la lecture n'en est pas pour autant désagréable. Certes, elle n'a que peu d'intérêt en dehors des événements subis par le DC Universe mais les apparitions de Supergirl ou d'OMAC (un personnage créé par Jack Kirby !) font plaisir à voir. Visuellement, c'est un peu l'auberge espagnole avec de bon et de mauvais dessinateurs. Patrick Zircher sort du lot. Si cette incarnation New 52 de la Suicide Squad ne nous a pas convaincu, la série a su se reprendre doucement... trop tard !