L'histoire :
De l'Idaho jusqu'à l'ouest de l'Utah, la Nécrose ravage toutes les régions sur son passage. Les créatures ignobles multiplient les cadavres en l'honneur de leur grand maître Sethe. Alec Holland se rend en plein milieu du camp de la Nécrose pour en découdre. C'est sous l'apparence de la créature des marais qu'il souhaite aussi bien surprendre qu'éliminer les suppôts de Sethe. Swamp Thing est venu là pour retrouver celle qu'il aime, Abigail Crane. Mais celle-ci a succombé à l'appel de la Nécrose et est à présent une créature immonde et sanguinaire. Alec l'appelle et lui rappelle leur relation si spéciale. Cela ne trouble pas plus Abigail, qui transperce la créature des marais avec l'un de ses membres. Il en faut plus pour atteindre le porteur de la sève. Alec s'entête et atteint son but en faisant reprendre conscience à sa bien aimée. Son apparence revient aussi. Sethe a intérêt à se tenir prêt car désormais son armée et lui n'ont plus un, mais deux adversaires...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En l'espace de quelques années, Scott Snyder est devenu l'un des scénaristes les plus prisés des éditeurs de comics. D.C Comics a bien vu le talent du jeune auteur puisqu'il lui a confié des séries prestigieuses comme Batman (avec la fameuse Cour des hiboux) et prochainement Superman avec Jim Lee. Swamp Thing est l'un des titres mythiques de la Divine Concurrence et les premiers épisodes écrits par Snyder ont confirmé sa maîtrise de l'univers imaginé par Berni Wrightson et Len Wein en 1971. Ce second opus allait-il confirmer les qualités entrevues précédemment ? Oui, en grande partie. Si le scénariste montre une vraie capacité à nous emmener dans son récit, ce dernier est bien moins inspiré. Les rebondissements s'enchainent de façon efficace mais se révèlent moins surprenants. Snyder conduit son histoire jusqu'à ce que sa créature des marais croise la route de celle d'Animal Man. La suite du crossover entre les deux séries sera à suivre dans les prochains opus respectifs. Au niveau des dessins, Yanick Paquette est bien moins présent, il ne réalise qu'une infime partie de l'album. Marco Rudy le supplante sur la majorité des planches mais malgré de réels efforts, sa maîtrise est loin d'égaler celle du canadien, qui lui non plus n'est pas au niveau qu'il a montré jusqu'ici. Durant un épisode, Francesco Francavilla étonne avec son style atypique mais qui se prête finalement très bien à Swamp Thing, l'italien ne déçoit pas. Sans atteindre les qualités visuelles et narratives du premier volet, Swamp Thing reste un divertissement plaisant pour qui n'est pas effrayé par un véritable déferlement de violence !